Source : Communiqué de la mairie de Ulis (21/10/2011)
A l’occasion du Conseil municipal du 20 octobre 2011, les élus des Ulis ont fermement dénoncé, à travers une motion, la suppression annoncée du Programme Européen d’Aide aux Plus Démunis (PEAD).
Suite à l’appel de l’association des Restos du Cœur par son fondateur, Coluche, Jacques Delors, alors Président de la Commission Européenne, avait été convaincu par la nécessité de mettre en œuvre le Programme Européen d’Aide aux Plus Démunis (PEAD).
Ce programme, mis en place en 1987 et jugé légitimement comme une avancée indispensable, permettait l’utilisation des surplus agricoles. En effet, le droit de s’alimenter est un droit fondamental.
Lors du dernier Conseil Européen, six pays (l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la République Tchèque, la Suède, le Danemark et les Pays Bas) se sont dit réfractaires à ce programme, jugeant que le dispositif semble dénaturé à notre époque. Ils évoquent la disparition des excédents agricoles et estiment qu’il revient aux Etats de financer ces mesures et non le budget européen.
Si la position de ces six pays ne venaient pas à être infléchie et ce malgré les interventions des Etats partisans (ils sont 19) mais aussi des ONG, sa suppression ou sa réduction serait une véritable catastrophe alimentaire à l’échelle du continent.
La crise économique et sociale qui sévit depuis 2008, accroît sensiblement les populations fragiles et donc le recours aux aides déployées, notamment par le biais des associations telles que les restos du cœur, les banques alimentaires, la Croix rouge. Notez qu’une remise en cause du PEAD, concrètement équivaut à un recul net des subventions versées, pour les associations caritatives citées précédemment, elles passeraient de 78 millions à 15,9 millions d’euros. Cela équivaut à 130 millions de repas en moins distribués.
La France s’avère être le troisième pays bénéficiaire avec près de 4 millions de personnes bénéficiant de ces aides. L’arrêt de ce programme aurait donc des incidences désastreuses dans notre pays. Aux Ulis, nous ne serons pas épargnés puisque nos associations locales telles que l’Epicerie Sociale, qui compte une augmentation de 30% de demande en un an, puis le Secours Catholique, le Secours Populaire émettent déjà de vives inquiétudes face à ce recul.
C’est pourquoi, la majorité municipale condamne la remise en cause du Programme d’aide alimentaire aux plus démunis et demande au gouvernement français ainsi qu’aux instances européennes de tout faire pour le sauver et le pérenniser.
Nous appelons à nous souvenir que l’Union Européenne doit demeurer l’Union basée sur la solidarité et l’entraide. Le message qu’elle adresserait aux 500 millions d’Européens serait un terrible recul si elle venait à le supprimer.