Présentation du film Je ne rêve que de vous à Jouy-en-Josas.
Quand elle préparait son rôle, l’actrice a bien senti qu’il lui faudrait inoculer un « grain de folie » au personnage de Jeanne (Reichenbach), capable de suivre Léon (Blum) en captivité. Au moment de la présentation du film, Elsa Zylberstein prend la parole la première : « Je dansais sur ces mêmes planches, il y a vingt-cinq ans. On me disait déjà que j’avais une présence sur scène ». L’actrice est émue.
L’équipe réunie autour de ce biopic a révélé au public la genèse du film : recherche de financement, contraintes fixées par la costumière…
« Il a fallu quatre ans pour l’écriture et la recherche de financement. Laisser décanter pour réduire les références historiques au minimum, au risque d’éloigner le personnage de Léon Blum ». Et vingt-cinq jours pour la réalisation. Résultat : quasiment pas une scène sans Elsa Zylberstein. Elle incarne le courage des femmes de cette époque. Les péripéties ne manquent pas : internements successifs de Léon Blum avec les « politicards » que le régime de Vichy écarte, invasion de la zone libre fin 1942… Quoi qu’il se passe autour d’eux, la détermination de Jeanne force l’admiration. Pierre Laval finit par signer son laissez-passer pour rejoindre Léon Blum. Il ne lui cache pas que « c’est aller en enfer. » Jeanne ne dévie pas de sa trajectoire. Le couple se marie à Buchenwald.
La Maison Léon Blum « déplacée » dans le Nord pour les besoins du film.
Ce film tire le meilleur parti des moyens qui lui ont été alloués. Le réalisateur n’a pas caché qu’ils étaient limités : « le tournage s’est concentré dans la région d’Arras » où une maison a été préférée à celle de Jouy-en-Josas, où vécurent Jeanne (jusqu’en 1982) et Léon Blum (jusqu’en 1950).
Il ne reste plus à Elsa Zylberstein – et à tous ceux que le film rendra curieux – qu’à découvrir leur vraie maison : au 4 rue Léon Blum 78350 Jouy-en-Josas. Plus d’information : https://www.maisonleonblum.fr/
Christophe Baillat
En conférence à Paris le 19 février