Communiqué d'Hervé Hocquard, Maire de Bièvres, Conseiller régional d'Ile-de-France
Danger d’apoplexie pour le campus de Paris-Saclay.
Lors de la réunion du 5 juillet 2013, à la demande d’Hervé HOCQUARD, administrateur représentant les maires au Conseil d’administration de l’EPPS, un exposé a été fait par son Président Pierre VELTZ, sur les déplacements induits par l’opération de Paris-Saclay.
Cet exposé a confirmé les craintes qu’Hervé HOCQUARD exprime depuis des mois. Pour équilibrer les bilans d’aménagement, l’EPPS est en effet conduit à densifier fortement l’opération. Au total 2 millions de mètres carrés doivent être construits en sus de ce qui est déjà réalisé, avec de nombreux logements et surfaces d’activités.
Cette densification va entraîner un triplement des besoins de déplacements que l’offre de transports publics ne saura satisfaire.
En effet :
- Seul un simple bus en site propre devrait être au rendez-vous ;
- La ligne 18 (ex-verte) du métro du Grand Paris Express a quant à elle été tronçonnée et retardée. Elle ne sera réalisée qu’en partie et dans 10 ans. Elle ne serait bouclée qu’au-delà de 2030 !
- Aucune liaison nord-sud en direction de Paris sérieuse n’est programmée ;
- La ligne RER B est gravement défaillante et la Région a au moins 10 ans de retard dans sa mise à niveau.
Comme les voies de circulation sont déjà saturées (N118, D306 en provenance de Gif,…), l’accroissement considérable du trafic automobile engendrera avec certitude un niveau de congestion insupportable.
Les habitants du plateau de Saclay, des vallées de l’Yvette et de la Bièvre en seront les premières victimes. Mais l’opération campus elle-même court à l’échec si le plateau n’est qu’un gigantesque bouchon.
Devant un tel danger, Hervé HOCQUARD a demandé instamment que l’Etat dépasse le stade des belles paroles et fasse de l’opération campus une vraie priorité nationale avec un investissement rapide et massif pour les transports et les équipements publics. Ce n’est pas le cas puisque l’opération campus est un grand absent du plan d’investissements d’avenir au demeurant bien chétif que le Premier ministre vient de présenter.
S’il n’est pas capable d’assumer les investissements de cette opération, il faut, dans l’intérêt des populations, que le Gouvernement allège considérablement le programme des constructions non liées au campus et en révise le phasage.