L’année, encore une fois, est atypique sur le plan climatique. Nous en sommes à (re) semer des choses qui normalement sont presque en production… Les courges diverses ont tellement de retard… et on repique encore des tomates ! En aurons nous ? Sans compter que les lapins ont été d’une voracité jamais vue : ils ont attaqué même les plants de tomates et les pommes de terre ! Mais ne nous plaignons pas trop non plus !
Par contre, c’est le moment de préparer le vin de fleur de sureau, le seigneur des ruines ! Les fleurs sont très en retard, on aurait dû faire ça entre mi et fin mai !
Prenez donc 5 ou 6 litres de vin blanc sec de bonne qualité.
Allez cueillir de préférence la matin, avant que les abeilles se mettent au travail, 20 à 30 fleurs de sureau « Sambucus nigra », le grand sureau dont les tiges contiennent cette sorte de moelle et qui donnent des grappes en forme d’ombelles de fruits noirs, plus tard, en été. Retirez les grosses tiges vertes. Mettez dans un grand récipient avec deux litres de vin, couvrez et laissez toute la journée, voire la nuit. Après macération, pressez la fleur entre les mains pour récupérer le jus et le nectar. Le vin obtenu est trouble à cause du pollen. Filtrez le en le passant dans deux ou trois filtres à café. Au début ça ira vite, pour la fin, il faudra être plus patient ! Ajoutez alors le reste du vin blanc. Ajoutez un verre de table d’alcool blanc (celui qui sert à faire les fruits à l’eau de vie…) par litre de vin. Personnellement je remplace un verre d’eau de vie par du rhum blanc. Puis sucrez à 80 grammes de sucre en poudre (ou cristal) par litre. Laissez « tirer » quelques jours. Goûtez. Si c’est suffisamment sucré, mettez en bouteilles, sinon, rectifiez à votre goût. Faites attention qu’on peut toujours ajouter du sucre, c’est plus dur d’en retirer !!! Mettez donc en bouteilles et laissez reposer trois ou quatre semaines avant de déguster bien frais.
Si tout se passe normalement, à la dégustation, vous aurez un gros regret… celui de n’en avoir pas fait plus !