C’est à la mi-2011 que les premiers kits de diagnostics de la pollution de l’air intérieur, conçu par Ethera, une start-up créée en 2010, arriveront sur le marché. Basée à la fois à Grenoble et à Saclay, cette entreprise qui emploie 6 salariés, vient en effet de réaliser une première levée de fonds pour un montant de 1,2 million d’euros auprès d’Emertec Gestion, qui gère des fonds d’amorçage dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et de la mobilité en Europe, et de CEA Investissement, filiale d’investissement du CEA. Une levée de fonds qui va lui permettre ainsi de mener à bien l’industrialisation et la mise sur le marché de ses premiers 5 kits de diagnostics de la pollution de l’air intérieur.
Développée au sein du Laboratoire Francis Perrin (CEA/CNRS), la technologie des capteurs colorimétriques d’Ethera utilise des matériaux nanoporeux (éponges), dans les pores desquels des molécules sondes sont déposées par procédé Sol-Gel. Au contact de celles-ci les polluants cibles sont alors piégés et transformées en des produits aisément détectables et mesurables. Le choix de la sonde confère au capteur à la fois une grande sensibilité et une grande sélectivité. Dans un premier temps, cette jeune entreprise vise les marchés de l’hygiène et de la sécurité ainsi que de la qualité de l’air intérieur dans les lieux publics et privés.
Ainsi son premier produit est dédié à la détection du formaldéhyde, un gaz cancérigène couramment utilisé notamment pour la désinfection dans l’industrie et les hôpitaux. Or dans les habitations, ce gaz figure parmi les principaux polluants de l’air intérieur. Il est en effet présent dans des peintures, des colles pour moquettes, des matériaux contreplaqués en bois ou encore certains produits détergents. L’offre d’Ethera comprend à la fois des dosimètres pour les salariés les plus explosés et des dispositifs de mesure de la qualité de l’air pour les lieux publics et privés. Précisons que la gamme proposée sera rapidement étendue à d’autres gaz polluants ou toxiques.