monSaclay.fr a récemment visité le Soleil, le synchrotron de troisième génération situé à Saint Aubin sur le Plateau de Saclay. L’un des 20 accélérateurs à particules de sa génération dans le monde, cette machine permet de concentrer la lumière en un faisceau 10 000 fois plus brillant que le soleil. Ce rayon permet aux chercheurs et aux entreprises d’explorer la matière au niveau de l’atome.
“Je trouve important que notre site, public, soit intégré dans le territoire et ne soit pas une ‘bastille’ de scientifiques”, explique le Responsable Bâtiments-Infrastructures, Philippe Eymard.
Marie-Pauline Gacoin Directrice de la communication au synchrotron SOLEIL ajoute, “Nous accueillons tout le monde et encourageons particulièrement les saclaysiens et habitants du plateau à venir découvrir ce fantastique outil”.
Visites : http://www.synchrotron-soleil.fr/RessourcesPedagogiques/Visites
Les recherches effectuées au synchrotron portent aussi bien sur des secteurs d’applications industrielles tel que par exemple l’agro-alimentaire, la cosmétique, la pharmacie ou encore les nanotechnologies que sur des recherches fondamentales (physique, chimie, biologie , matériaux…) et appliquées comme l’archéologie la physico-chimie, l’astrophysique, les sciences de la vie…
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“Avec 450 personnes vivant en permanence sur le site, nous sommes autant concernés par le développement du plateau que les habitants et les agriculteurs”, déclare M. Eymard. “Nous nous engageons, par exemple, pour l’amélioration des transports, des commerces de proximités”.
Le Synchrotron Soleil fait partit de l’association Terre et Cité qui réunit en son collège chercheurs, entreprises, agriculteurs et habitants du plateau de Saclay.
Une activité permanente anime les 50 000m2 de bâtiments, de jour comme de nuit. Soleil est sollicité par des équipes de chercheurs qui se relaient jour et nuit pour percer le secret de la matière lors de “runs” (sessions de huit heures pendant lesquelles une équipe peut utiliser les équipements).
“Nous proposons plusieurs modes d’accès à nos utilisateurs » explique M. Eymard. Le plus utilisé s’appuie sur deux appels à projets par an : un comité international d’experts dans chaque domaine scientifique et indépendant de SOLEIL, décide des « lauréats » qui sont complètement pris en charge par Soleil; en contrepartie ces utilisateurs s’engagent à publier dans les revues scientifiques le résultat de leurs recherches. D’autres modes d’accès sont possibles . Les utilisateurs qui, par exemple, ne souhaitent pas publier leurs résultats ou ne peuvent attendre l’appel à projet pour obtenir du temps d’accès peuvent choisir un mode d’accès payant ( sur une base de 4000 € pour 8 heures de temps de faisceau) qui n’exige pas de publication et garantit un niveau de confidentialité adapté aux attentes de es utilisateurs, souvent industriels. Nous réservons également quelques plages d’accès pour le cas où des recherches devraient être effectuées en urgence comme celles par exemple portant sur un virus ou un sujet à fort enjeu de société.
Un bâtiment de 80 chambres, un restaurant servant trois repas par jour assurent l’accueil et l’hébergement des utilisateurs; un atelier mécanique et des hangars et des équipes support assurent la logistique de ce site hors du commun. Par ailleurs une dizaine de moutons assurent. sur une partie du site.. une tonte écologique.
Dans un anneau protégé par un tunnel de béton , des aimants courbent la trajectoire d’un faisceau d’électrons de très haute énergie qui circulent quasiment à la vitesse de la lumière. Dans ces conditions, les électrons émettent une lumière blanche (des infrarouge aux rayons X), comparable à la lumière du soleil,dont la brillance permet d’étudier des échantillons très complexes et variés : de la structure de virus à des échantillons archéologiques en passant par des matériaux du futur liés à la nanoélectronique, à la chimie, à la géologie …
Une alimentation électrique de 31 giga watt / heure (soit la consommation annuelle d’un petite ville de 10000 habitants) est nécessaire pour le fonctionnement d’un tel équipement synchrotron.
Ce synchrotron remplace notamment les installations du LURE (Laboratoire pour l’utilisation du rayonnement électromagnétique), situé à Orsay, qui ont fermé le 19 décembre 2003. Plusieurs régions s’étaient portées candidates pour accueillir Soleil et une décision du gouvernement de Lionel Jospin en 2000, a tranché en faveur de Saclay. Une vive polémique avait eu lieu en amont entre une partie de la communauté scientifique et le ministre de la recherche de l’époque Claude Allègre, fortement opposé au projet, préférant participer au projet britannique Diamond Light Source.
Administrativement, le synchrotron Soleil est entreprise publique créée sous la forme d’une société civile, dont les membres sont le CNRS (72 %) et le CEA (28 %). La Région Île-de-France, le Conseil général de l’Essonne ainsi que la Région Centre sont également fortement impliqués dans le projet, notamment en finançant une grande partie de sa construction. (Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Synchrotron_soleil)
Aujourd’hui une large communauté de chercheurs (on dénombre plus d’une vingtaine de nationalité à Soleil) travaille au synchrotron. Sur les 417 personnes employés sur le site 125 habitent à la dans une commune de la CAPS (30%) et 43 sont parisiens. Après Paris, la majorité habite Gif sur Yvette (31), Les Ulis (23), Orsay (22) et Palaiseau 21.
1 Comment
Pour l’avoir visiter, c’est vraiment impressionnant et très intéressant.