La carte des 2300 ha de terre santualisé sur le périmetre de l’Etablissement Public Paris-Saclay (EPPS) ne fait pas l’unanimité.
La CAPS affirme que lors du Conseil communautaire du jeudi 30 juin 2011, les élus de la CAPS ont adopté à l’unanimité (toutes tendances politiques confondues) une motion marquant leur désaccord avec le projet de carte délimitant les terres agricoles tel qu’il sera présenté au prochain Conseil d’administration de l’EPPS.
Les élus de la CAPS ont d’abord rappelé qu’ils avaient pris l’initiative, dès 2008, de dresser une carte pérennisant les espaces agricoles du Plateau de Saclay. Celle-ci avait à l’époque fait l’objet d’un large consensus de la part des élus et des acteurs concernés (chambres d’agriculture, AEV, SAFER, associations, exploitants agricoles…). Ce travail de délimitation avait même été remis à la Mission OIN et annexé au projet de SDRIF établi par la Région Ile-de-France.
Conformément à la loi sur le Grand Paris, l’EPPS doit proposer lors de son prochain CA, le 6 juillet, son propre projet de périmètre des 2300 hectares dédiés aux activités agricoles. Ce projet de carte a été présenté en début de semaine, devant Mme Valérie PECRESSE, lors d’une réunion d’information dans les Yvelines, à laquelle n’étaient pas conviés les élus de la CAPS alors-même que c’est la partie essonnienne du Plateau de Saclay qui est la plus impactée par l’activité agricole.
Dans la motion qu’ils ont adoptée, les élus de la CAPS font état d’importantes difficultés, en particulier sur les communes de Villiers-le-Bâcle, Palaiseau, Gif-sur-Yvette, Saclay et Saint-Aubin. Les maires de ces communes, au-delà de leurs appartenances politiques respectives, demandent instamment que le projet final intègre les modifications telles qu’exposées dans la motion.
De son côté Hicham Affane, Conseiller Régional Ile-de-France, appelle les techniciens de l’EPPS à plus de raison et leur demande d’amender leur projet, inacceptable en l’état, en intégrant les remarques émises par les maires concernés du Plateau de Saclay.
Il est tout aussi surprenant de constater que ce projet, pas officiellement présenté aux élus locaux de l’Essonne, ait fait l’objet d’une mise en scène particulièrement soignée dans notre département voisin des Yvelines. « Alors que les maires de la CAPS n’ont pas encore été appelés à statuer, les services de l’EPPS se sont « pliés en 4 » pour que Mme PECRESSE puisse dévoiler la primeur de ce projet à des élus du 78 dans une réunion publique. A l’évidence, il y a là une distorsion de traitement qui jette le trouble sur la capacité de l’EPPS à agir de manière indépendante et équitable ! » ajoute M. Affane.
Voir la motion (PDF)
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