Source : BE 21/62011
D’ici la fin 2012 la sûreté du réacteur nucléaire du CEA de Saclay devra être contrôlé
Suite à la catastrophe de Fukushima, le Premier ministre François Fillon a demandé à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) de procéder à une évaluation complémentaire de la sûreté des installations nucléaires présentes sur le territoire français. Dans le cadre de cette évaluation complémentaire, il va s’agir d’aller encore plus loin, au-delà des marges extrêmement rigoureuses déjà prises lors de la conception, l’objectif étant de voir jusqu’à quel niveau d’agression peut résister une installation.
Contrairement à d’autres pays où ce sont uniquement les réacteurs de puissance qui feront l’objet de ces études de robustesse, en France toutes les installations nucléaires devront être évaluées. Ainsi au CEA cette évaluation portera non seulement sur ses réacteurs de recherche, en fonctionnement ou en cours de conception, mais également ses laboratoires et ses magasins d’entreposage. Aussi l’ASN a-t-elle défini trois grandes catégories d’installations : la première dont l’évaluation devra être réalisée pour la fin 2011, la seconde pour la fin 2012, la troisième regroupant les installations pour lesquelles l’évaluation complémentaire devra être faite à l’occasion du prochain examen périodique de sûreté.
Pour 2011, le CEA devra donc procéder à l’évaluation de trois installations situées à Cadarache, le réacteur d’irradiation et de recherche Jules Horowitz (RJH), en cours de construction, le réacteur expérimental Masurca, en exploitation, et l’Atelier technologique du plutonium, en cours d’assainissement et démantèlement, et une installation à Marcoule, le réacteur Phénix qui est à l’arrêt.
Fin 2012, ce sera autour d’un certain nombre d’installations, en particulier à Cadarache, du réacteur Orphée à Saclay et de l’installation Atalante basée à Marcoule. « Le 31 mai dernier, nous avons fourni la méthodologie demandée par l’ASN. Il s’agissait pour nous de décliner le cahier des charges très précis qui figure dans la demande de l’ASN, autrement dit expliquer comment nous allons procéder », indique Edwige Bonnevie. Une méthodologie d’autant plus importante que c’est à partir de celle-ci que le CEA va établir le rapport qui devra remettre à l’ASN en septembre prochain. Restera ensuite à cette dernière à analyser ce rapport, avec l’appui technique de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) , avant de rendre son évaluation finale.
2 Comments
Tchernobyl a explosé suite justement à des tests…
Fin 2012…
Je vous invite à lire ca sur le sujet:
http://www.telerama.fr/monde/bernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe,70165.php
Vianney, en effet cet article est fantastique et lumineux de bon sens. Par ailleurs, Bernard Laponche, Physicien nucléaire, polytechnicien, ancien du CEA n’est pas le premier venu…