Trop isolés, les écoles et les laboratoires qui ont déménagé à Saclay n’ont pas créé d’effet de masse. L’établissement public de Paris-Saclay doit y remédier.
Ecrit par Dominique MALECOT — Les Echos
Créé par la loi sur le Grand Paris, l’Etablissement public de Paris-Saclay couvre un large périmètre au sud-ouest de Paris dans lequel s’incrivent ceux, nettement plus restreints de l’opération d’intérêt national (OIN) de Saclay, et de la déclinaison locale du plan Campus. Il doit permettre à l’ensemble de ce territoire d’exprimer son potentiel économique. « Plusieurs études montrent que si le plateau de Saclay était aux Etats-Unis, il permettrait de créer dix fois plus d’entreprises qu’actuellement, et encore s’agit-il d’une évaluation qui est prudente », explique Pierre Veltz, préfigurateur de l’Etablissement public de Paris-Saclay.
En fait, ces études concordent pour estimer qu’aux Etats-Unis une population de 10.000 chercheurs se traduit par la création d’une centaine d’entreprises innovantes par an. Or, à Saclay, on ne compte qu’une dizaine de créations par an pour 16.000 chercheurs. « Aucun grand groupe technologique n’a émergé de la région au cours d’une période pendant laquelle sont apparues ailleurs Microsoft, Apple, Oracle, Juniper, Cisco, Ciena, Intel ou Palm », lit-on dans un rapport parlementaire de 2004. La faute en revient essentiellement à la dispersion des implantations. Les grandes écoles et les labos de recherche qui étaient à Paris ont suivi la ligne de RER pour trouver de l’espace et se sont murés dans leur isolement, sans créer d’effet masse.
1 Comment
D’accord pour regrouper les écoles sur le plateau, mais surtout, qu’on n’en fasse pas une gigantesque zone industrielle, sinon c’en sera fini des terres agricoles et du bel environnement!