Source : Le Parisien
Photo: MonSaclay.fr
Un ras-le-bol. «Nous ne sommes pas écoutés», peste Olivier Boucharlat, du collectif «enterrez le métro». Alors pour se faire voir, les habitants et les élus des communes de Villiers-le-Bâcle, Saint-Aubin, Saclay, mais aussi de Magny-les-Hameaux, Voisins-le-Bretonneux et Châteaufort (Yvelines), ont décidé ce samedi, d’empiler sur plus de 6m de haut des bottes de pailles, pour y accrocher des pancartes contre le futur métro aérien attendu sur le plateau de Saclay, théoriquement à partir de 2024.
Devant le rond point d’entrée de ville de Villiers-le-Bâcle, des dessins et des slogans évocateurs ont été installés sur trois des quatre façades de paille.
«C’est symbolique car c’est à cet endroit ou presque, que nous aurons des pylônes de 12m de haut pour soutenir le métro aérien qui est prévu», reprend Olivier Boucharlat. Comme tous les élus et habitants du secteur, il n’est pas contre ce projet de ligne 18 du métro. Il veut seulement que son tracé soit entièrement souterrain. «C’est ce qui a été recommandé dans tous les rapports effectués par la société du Grand Paris, lance Patrice Gilbon, le maire (DVG) de Villiers-le-Bâcle. C’est ce qui était prévu à l’origine. Mais des villes ont demandé des arrêts supplémentaires, faisant passer ce tracé de 3 à 11 gares.»
Derrière le mouvement de riverains, les élus des communes sont aussi mobilisés. A l’image (de gauche à droite) de Patrice Gilbon, le maire (DVG) de Villiers-le-Bâcle, Patrice Pannetier, maire (SE) de Chateaufort, Jean-Jacques Debras, 1er adjoint de Saclay et Pierre-Alexandre Mouret, maire (SE) de Saint-Aubin qui s’opposent à ce métro aérien.
«Donc ils ont décidé de passer à un métro aérien (sur une portion de 13 km entre Palaiseau et Magny-les-Hameaux, NDLR) pour faire des économies», résument les membres du collectif. Selon les études de la société du Grand Paris, un métro situé sous ces terrains agricoles de l’Essonne et des Yvelines coûterait entre 250 et 600 M€ en plus. «C’est rien, à peine 1% dans le projet global qui est de 67 Mds€», reprend le maire de Villiers-le-Bâcle. «Pour moi, le problème est politique, les décideurs veulent que leur métro se voit, pour montrer leur oeuvre», soupire Olivier Boucharlat.
Le collectif de riverains contre ce projet aérien ainsi que les maires des communes de Villiers-le-Bâcle, Saint-Aubin, Saclay, Magny-les-Hameaux, Voisins-le-Bretonneux et Châteaufort, ont engagé un cabinet d’avocat. «Nous avons relevé des incohérences dans les enquêtes et les réponses qu’on nous a données», argumente Olivier Boucharlat. «Et nous envisageons d’attaquer si besoin», annonce Patrice Gilbon.
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