Par Thibault de Brockhausen, un Bièvrois, étudiant en Master Audiovisuel (Télévision/Cinéma) à Paris 1 Panthéon-Sorbonne se propose d’enrichir le contenu de monSaclay.fr de ses critiques de cinéma.
Grand Prix du Festival de Sundance 201 3 et primé à Deauville en Septembre, Fruitvale Station s’offre enfin sur le territoire français.
Et c’est au jeune réalisateur de 27 ans, Ryan Coogler, de prendre en main cette histoire dramatique, décidant de mettre en avant un cinéma vérité. Fruitvale Station devient alors une pépite.
Le film dépeint 24h de la vie Oscar Grant, jeune homme de 22 ans, atteint d’une constante malchance, mais dont l’âme est auréolée de positivité. Le 1er Janvier 2009 à 2h du matin, Oscar Grant croisera la police dans la station de Fruitvale et l’enfer commence.
Si l’oeuvre ne présente aucun pathos , la caméra laisse sa place à la vie, les sentiments, la peur, et la crainte que tous les personnages ressentent, laissant une incrédulité inhérente s’immiscer chez le spectateur. Le tour de force du film réside dans sa description de l’injustice et l’imperfection du système, jusqu’à la reconstitution finale du drame provoquant inévitablement un torrent d’émotion.
Durant l’intégralité du film, Ryan Coogler maintient ses personnages dans une sphère routinière dans le but de faire de la scène finale une véritable hymne à l’inattendu. Le pari est gagné.Sans fausses notes, Fruitvale Station est doté d’un habile scénario et montre les débuts d’un jeune réalisateur prometteur.
Si la réalisation est presque irréprochable, c’est à l’aura de son acteur Michael B. Jordan (ado aux Super-Pouvoirs dans Chronicle) que le film doit ses plus beaux éloges. Apparaissant dans chaque plan, il redonne une seconde vie au véritable Oscar Grant. Modèle pour certains, Martyr pour d’autres, Oscar Grant nous est présenté comme un jeune homme difficile, mais ayant la puissance et les motivations nécessaires (père de famille, ancien dealer) de toujours trouver solutions à ses problèmes.
Fruitvale Station est l’oeuvre la plus honnête et unique de ce début d’année.
No Comments