Rappelons que le week-end du 9 au 10 octobre, quatre marches ont convergé vers Paris, du Val Bréon à l’Est, de Gonesse au Nord, de Grignon à l’Ouest, et de Saclay au Sud.
Marches répondant à l’appel de collectifs regroupant des dizaines d’organisations pour la préservation des terres agricoles et des jardins ouvriers de ce qui reste de la ceinture verte de la métropole.
Au sud, le samedi, un sympathique convoi est parti du campement « Zaclay » pour se rendre à sa première halte, à Moulon devant l’ENS où se sont tenues des prises de parole.
Puis les marcheurs se sont dirigés vers Palaiseau en traversant les ZAC’s de la frange sud du plateau, avec nouvelle halte sur un haut lieu de l’urbanisation en cours : le chantier d’émergence du métro Ligne 18.
Haltes suivantes à Massy, sur l’esplanade de la gare TGV, allocutions pendant le pique-nique tiré du sac, puis au parc de Sceaux pour le goûter.
Après avoir compté jusqu’à environ 200 participants, au gré des arrivées et départs aux haltes, une trentaine d’irréductibles de la marche sud ont bivouaqué dans un gymnase et un « squat » de Malakoff.
(Plus d’images sur ce premier jour dans le zoom de Lucile Veissier, site web du collectif Citoyen contre la ligne 18)
Le dimanche matin, ralliement au métro Etienne Dolet, avec aussi la marche ouest. Et émoi dans la population locale devant l’imposant comité d’accueil de la gendarmerie mobile, gendarmes qui font exclure les véhicules de la Confédération paysanne !
Une escorte supplémentaire de sombres marcheurs bleus a donc accompagné le convoi, qui les salue en chantant, jusqu’à l’Hôtel de ville de Paris …
Et là ce fût le rassemblement avec les marches est et nord, en musique,
en musique et en paroles, quand des élus prennent parti !
Etaient présents entre autres :
Clémentine Autain (député 93),
Sandrine Rousseau (EELV),
Ghislaine Senée (Conseillère régionale),
Aurélien Taché (député 95),
Cédric Villani (député 91)
Des maires …
Et d’autres orateurs comme :
– Nicolas Girod (Confédération Paysanne) et Emmanuel Vandame (ferme de Villiers-le-Bâcle)
– les collectifs CPTGonesse (Bernard Loup), Sauvons les Yvelines* (Philippe Heurtevent), Contre la ligne 18 (Fabienne Mérola).
Compte-rendu d’ambiance et interviews dans l’émission de France Inter, « la tête au carré ».
Mais la poursuite de la manifestation prévue jusqu’à l’Hôtel Matignon a été interdite par les forces de l’ordre ceinturant la place.
« Gardien de la paix, es-tu sûr qu’c’est bien elle que tu gardes ?
Derrière ton bouclier, ouvre grands les yeux et regarde
Quitte donc tes œillères, ton poste et puis tes chaines
Cette Terre qu’on défend est aussi la tienne ! »
Qui donc a peur de ces « escargots » qui veulent voir appliquer la promesse du « Zéro Artificialisation Nette » ? Le préfet de Paris, certainement, mais aussi le premier Ministre » destinataire en avril d’une lettre ouverte documentée signée par des dizaines de personnalités (économistes, urbanistes, experts des transports, environnementalistes …). Lettre demandant un moratoire sur la poursuite des lignes 17 et 18, à lui qui a le pouvoir de faire réviser le schéma directeur du « Grand Paris Express ».
Peut-être que les centaines de militants mobilisés n’avaient pas été assez nombreux pour impressionner les pouvoirs publics ? Que la prochaine fois des milliers de sympathisants les accompagnent !
(*) NDR sur Grignon
Le ministère de l’Agriculture a retenu cet été l’offre d’achat de la société immobilière Altarea Cogedim, au détriment du projet Agrocampus de Grignon qui le conservait dans le domaine public.
Suite à la levée de bouclier des étudiants d’AgroParisTech, des élus locaux, et au non-respect du Code de l’urbanisme, le compromis de vente a été repoussé au 31 décembre.
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[…] Photos, vidéos et textes sur le site du Collectif contre la ligne 18 et sur le blog MonSaclay.fr […]