L’institut du futur de notre mobilité s’appelle VEDECOM, il est situé en limite de Versailles. Près de deux cents personnes y travaillent, la plupart en R & D. A l’occasion des Circuits de l’innovation de Paris-Saclay Spring*, il a ouvert ses portes le 21 mai. Retour sur cette journée. Nous sommes accueillis par la Directrice de la communication, Juliette Duault, et Aline Ségalard, Chargée de la communication événementielle. Visite presque privée puisque dans le premier créneau de la journée, nous étions trois, avec un auto-entrepreneur dans le domaine de l’intelligence artificielle, spécialisée dans la détection de personnes, et un conseil en propriété industrielle, Anthony Berton, du cabinet éponyme. * Un évènement de l’EPA Paris-Saclay
Courte présentation avant la visite proprement dite.
Né en 2014 pour créer du lien entre académiques, industriels et territoires, cet Institut a la forme d’une « fondation partenariale de l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines ». Assurance, Automobile, Infrastructures de communication, etc., il rassemble une cinquantaine de partenaires. Depuis 2018 au sein de l’ensemble immobilier mobiLAB dans le quartier de Satory, il occupe une surface de 5 000 m2. Voilà pour la partie corporate. La moitié des projets de VEDECOM sont des projets européens. Illustration avec « Drive to the future ». Ses déclinaisons : Needs, wants and behaviour of « Drivers » and automated vehicle, éclairent sur les enjeux de connaissance : les besoins, le comportement des conducteurs de véhicules automatisés et nous pourrions ajouter la notion d’acceptabilité.
Nicolas observe le comportement de son cobaye (photo ci-dessous) en situation de traversée de route. Avec un véhicule piloté d’aujourd’hui, ces interactions passent par le regard, voire un signe de la main, mais demain, quand le chauffeur n’aura plus en permanence les mains sur le volant ? _ « J’ai la main sur les conditions virtuelles, les véhicules tierces, on peut multiplier les configurations et observer ce qui motive la décision. » Différents états : Je circule, je démarre, je m’arrête, je traverse, sont étudiés dans l’interface de dialogue homme-véhicule. Fin de la première partie de la visite.
Nicolas et son cobaye, Stéphane dans le rôle du piéton
En voiture, direction les pistes, accompagnés par Juliette Duault qui nous donne des explications chemin faisant : « Tout au long de l’allée, vous allez voir, on a des poteaux pour porter l’infrastructure connectée, pour aider les navettes [autonomes] à se repérer, à anticiper, par exemple, la sortie d’un camion. Les feux sont également connectés : les navettes anticipent, soit un franchissement plus rapide au feu vert, soit un freinage ». Nous découvrons d’autres ateliers. Celui-ci occupe 300 m2 pour le prototypage du moteur électrique, spécifique à la voiture : un univers mécanique, de tôles, bobineuse et fils de cuivre mais aussi de composants électroniques. Dernier labo, l’électronique de puissance. Faïcal Arabi accélère le vieillissement de la matière à des fins d’analyse. Par exemple, si l’on n’y prend garde, une petite bulle d’air peut se propager. Durant des cycles de 1 h ou 2 h sur des bancs d’essais, il suit plusieurs critères, analyse les défaillances et fiabilise. Les véhicules autonomes existent déjà, comme la Tesla, mais il reste encore « des verrous technologiques à passer» pour que le véhicule se débrouille tout seul… le Saint Graal que l’on cherche à atteindre.
Christophe Baillat
Invité le 19 juin au Printemps des Écrivains du Cercle Littéraire et Artistique Jovacien – 78350 – Musée de la Toile de Jouy 11h – 18 h
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