Le temple de Jouy-en-Josas est typique de l’architecture religieuse de la seconde moitié du XIXe siècle. Sa décoration intérieure est significative de la pensée religieuse protestante.
Samedi 21 septembre et dimanche 22 septembre, dans le cadre des Journées du Patrimoine, des visites guidées seront organisées de 14 h 30 à 17 h 30 pour expliquer les ressemblances et les différences de l’architecture protestante avec des lieux de culte catholiques. Le concert du samedi est ANNULE
Accès : Il est possible de se garer aisément dans la rue du Temple, ou dans le parking adjacent à la gare de Jouy-en-Josas (ligne C, branche Massy-Palaiseau/Versailles). Distance d’environ 100 m entre la gare et le temple.
Contact : Patrick MICHON responsable des Journées Européennes du Patrimoine du temple protestant de Jouy-en-Josas : 06 08 45 31 79 ou [email protected]
Historique
Le protestantisme s’est installé à Jouy-en-Josas avec l’arrivée de Christophe-Philippe Oberkampf, fondateur de la manufacture de la Toile de Jouy en 1759. Le culte se tenait alors dans une grange de la famille Oberkampf, car depuis l’abolition de l’Édit de Nantes (en 1685), le culte n’était accessible qu’à des étrangers, et uniquement dans des locaux privés.
Notre temple est totalement lié au créateur de la Manufacture de la Toile de Jouy et à sa famille. Christophe-Philippe Oberkampf était lui-même luthérien, mais malgré la Révocation de l’Edit de Nantes par l’Edit de Fontainebleau de 1685, il pouvait, comme étranger, célébrer en privé le culte évangélique en famille.
Afin de disposer d’ouvriers très qualifiés, et bien formés aux techniques de l’impression sur toile, Oberkampf fit venir de nombreux coreligionnaires suisses ou allemands. Puis des protestants français vinrent s’installer à Jouy par petits groupes, presque clandestinement, sûrs qu’ils étaient de recevoir du manufacturier protection et situation. Leur nombre fut certainement supérieur à 150 pendant la Révolution et le Premier Empire.
Vers 1810, ce fut Jouy en Josas qui comptait le plus de « réformés » de toutes les communes de Seine et Oise. D’après un recensement fort incomplet datant de 1820, les protestants installés dans le bourg atteignaient le nombre de 56. Tous, sauf un, travaillaient à la manufacture. Lorsque la Manufacture ruinée par l’évolution de la mode et la fin de l’Empire, dut fermer ses portes, la plupart de ces ouvriers protestants repartirent. Mais les nombreux descendants et parents des familles Oberkampf et Mallet (en effet, deux fils du banquier Guillaume Mallet, James et Jules, épousèrent les deux filles de Christophe-Philippe Oberkampf, Laure et Emilie).
La figure d’Emilie Oberkampf-Mallet est significative. Elle contribue largement à la renaissance du protestantisme que connaît cette époque et établit des asiles pour enfants dans Paris financés par une souscription gérée par la banque de son mari. Démarcheuse tenace et habile négociatrice, elle fait avancer ses projets avec l’appui de la noblesse et de la haute bourgeoisie tant catholique que protestante. À partir de 1826, elle réunit un comité de femmes dans le but de promouvoir la création de l’école maternelle en France, dont elle est une des pionnières.
C’est grâce à la générosité des filles d’Oberkampf et de la baronne Bartholdi-Walther, que fut érigé, sur un terrain dépendant de l’ancienne manufacture, le temple évangélique, sur les plans de l’architecte H. Le Clerc. Le temple fut inauguré le 11 juin 1865. A noter que la baronne Bartholdi-Walter finança également le temple de Boissy Saint Léger, d’architecture très semblable car construit par le même architecte. P.M
Pasteure : Mathilde Porte-Glavier.
Site internet de la paroisse : https://www.epujvvc.fr/
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