Exposition ArtSciencesFactory Days
Ferme des Granges – Palaiseau Du 9 novembre au 29 novembre
Le plateau de Saclay : terrain de jeu grandeur nature
Territoire aux multiples facettes (scientifiques, agricoles, naturelles, urbaines), et promis à un brillant avenir, le Plateau de Saclay a besoin de l’imagination et de la créativité des artistes, des scientifiques et des citoyens pour faire de sa singularité une force collective.
Les ARTSCIENCEFACTORY DAYS deviendront donc le laboratoire du plateau de Saclay le temps du mois de novembre 2012, en invitant à s’installer à la Ferme des Granges de Palaiseau plusieurs personnalités et le public.
Exposition :
– Gilles Clément
Le Protocole de Saclay
Sur le plateau de Saclay, à Palaiseau, Gilles Clément va proposer, à partir d’un site de plusieurs hectares exploité en gestion conventionnelle et supposé disqualifié quant à sa richesse microbiologique et sa capacité de résilience naturelle, de mettre en place un dispositif de ré-équilibrage du sol, soit par des couvertures végétales inertes (paillis) soit par des couvertures végétales vivantes (cultures temporaires).
Gilles clément propose de présenter cette expérience, au travers de textes, cartes, et photographies, à la Ferme des Granges.
– Antoine Vialle
Les paysages superposés
Le travail de cet architecte plasticien s’appuie sur une démarche photographique autour d’espaces de signalisation et de paysages. Il pose son regard là où l’on ne s’arrête jamais : routes, rond-point…, donnant à voir ainsi une vision autre du territoire.
Antoine Vialle présentera à la Ferme des Granges ce travail photographique, résultat de ses « errances » sur le plateau de Saclay depuis plusieurs mois.
– François Bon
Les rencontres de FB – carnet de voyage du plateau de Saclay
L’écrivain «numérique» est en résidence sur le plateau de Saclay depuis plusieurs mois. De rencontres en promenades, ses textes publiés sur artsciencefactory.fr racontent la particularité de ce territoire aux facettes multiples.
François Bon proposera à la Ferme des Granges une mise en scène de ses textes, accompagnés de photographies, autour d’une cartographie numérique du plateau de Saclay.
– Jean-Marc Chomaz
Un chemin qui chemine
Un territoire se définit parce qu’on s’y déplace par nécessité ou par plaisir. Ces trajets sont des bulles temporelles hors des interactions de travaille ou de la famille où notre esprit s’évade et efface le réel non existentiel au déplacement en sécurité. Le paysage qui défile laisse ainsi peut de traces mémorielles, il est à la fois familier et estompé. Un de ces chemins dans l’espace temps est ici visualisé par une photo spatio temporelle où dans l’espace temps à quatre dimension (x, y, z, t) un dispositif photographique particulier regarde les directions (y, z, t) à un x donné alors qu’un appareil photo classique regarde l’espace (x, y, z) à un temps t donné. Pour ce faire, une caméra est embarquée pour un trajet sur le territoire du plateau de Saclay, elle regarde distraitement par la fenêtre latérale du véhicule, et tous les 50ème de seconde, l’image d’une ligne verticale est capturée et collée numériquement à droite de l’image contenant les lignes verticales collectées par le même procédé jusqu’à l’instant présent. On obtient ainsi une image unique où la direction horizontale est l’axe du temps. Faite avec une caméra haute résolution à 50 images par seconde, placée verticalement, l’image d’un cheminement de 15 mn aura 1920 pixel de haut et 45000 pixel de long, soit un aplatissement de 23 donnant des impressions de 14 mètres de long pour 60 cm de haut. Sur cette image spatio temporelle, plus la vitesse du véhicule est rapide, plus l’espace semble contracté horizontalement, alors qu’un pied qui avance à pas lent sera déformé et étiré comme le temps. Ces appareils photo de l’espace temps existent depuis le début du 20ème siècle et consistaient à mettre une fente devant la pellicule argentique et en laissant l’objectif ouvert, soit de déplacer la fente, soit de déplacer la pellicule comme pour les « photos finish » qui départagent les vainqueurs d’une course en figeant la suite des instants le long de la ligne d’arrivée.
Les images de la série des « chemins qui cheminent » sont donc chacun la trace spatio temporelle d’un voyage sur le territoire. La même technique de coupe spatio temporelle est appliquée pour créer l’atelier interactif « time trace » où chacun peut réaliser son portrait dans l’espace temps devant une photo d’un lieu du territoire qui sert de décor à ces cheminements virtuels.
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