Source : http://www.la-croix.com 6/09/2012
Ancienne filiale du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), CIS Bio a été privatisée en 2000 et est aujourd’hui détenue par l’industriel belge IBA. L’entreprise est le leader européen dans la fabrication de médicaments « radioactifs », utilisés en médecine nucléaire. Ces radioéléments servent à réaliser des diagnostics, voire à soigner des pathologies comme le cancer.
CIS Bio, qui emploie 350 personnes sur le site de Saclay et plus de 1 000 dans le monde, détient 60 % du marché français du technétium, utilisé dans les scintigraphies. « Il n’existe qu’une poignée d’entreprises dans le monde qui fabriquent ce type de médicaments radiopharmaceutiques »,précise Bernard Doroszczuk, délégué territorial de l’ASN. CIS Bio exporte ainsi ses produits dans le monde entier, y compris en Chine.
Quels sont les dysfonctionnements constatés par l’ASN ?
Si les centrales nucléaires retiennent le plus souvent l’attention, l’ASN surveille aussi de près toutes les activités utilisant des rayonnements ionisants, en particulier dans le domaine médical (radiothérapie, scanographie, médecine nucléaire). C’est dans ce cadre qu’elle est chargée de contrôler le site de CIS Bio, situé sur le plateau de Saclay, à proximité du CEA.
Même s’il ne s’agit évidemment pas de la même échelle qu’un réacteur,« ce type d’installation présente des risques, y compris pour l’extérieur » , confirme Bernard Doroszczuk. Or, « nous avons constaté depuis plusieurs années dans cette entreprise un défaut de culture de sûreté » , ajoute Bernard Doroszczuk. Les inspections réalisées, l’analyse du dossier de« réévaluation de sûreté » demandé à l’entreprise, ainsi que des incidents déclarés « révèlent des faiblesses récurrentes en matière de rigueur d’exploitation », soulève l’ASN.
Au printemps 2011, des rejets radioactifs supérieurs aux valeurs admises ont été constatés.
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