Elles sont arrivées tard, cette année… Dans les premiers jours de mai. Vous vous en souvenez sans doute, le temps n’était pas au beau fixe … Il pleuvait depuis des semaines presque en continu.
Pas de chance, celles qui logent sur la mairie annexe arrivent après un tremblement de terre : les neuf nids ont disparu.
Sans perdre courage, elles se mettent au travail mais la tâche est dure : la terre dans les champs est détrempée, il n’est pas facile d’en prendre des boulettes… Pourtant, le 10 mai, trois nids sont commencés.
Ce ne sont que de petits encorbellements de quelques centimètres mais c’est suffisant pour commencer à pondre ! Tout en construisant, bien entendu.
La pluie cesse : la boue des champs devient plus facile à travailler, et le 23 mai, trois nids sont bien proches d’être terminés et les couvées sont en route. Et d’autres encroûtements commencent à apparaître… Ainsi, le 26 mai, trois nids sont achevés et en tout six ou sept sont en construction,
C’est une très bonne nouvelle pour nous : les hirondelles sont parmi nos meilleurs indicateurs de qualité d’environnement (avec les abeilles) ! Elles se nourrissent d’insectes en vol et leur nombre est donc lié à la relative abondance de cet « aéroplancton », lui même sensible à la présence de polluants et de pesticides… D’ailleurs, les hirondelles sont protégées et la destruction de leurs nids rigoureusement interdite (sauf en cas de travaux indispensables auquel cas il est demandé d’attendre la fin des nichées). Les peines encourues sont lourdes : 9000 euros par nid détruit et jusqu’à 6 mois d’emprisonnement ! (http://www.saisons-vives.com/frontoffice/index.asp?id=504 ).
Ceci étant, il faut essayer de voir le positif en toute chose ! Le fait que nos hirondelles n’aient pas toutes retrouvé leur nid en a conduit certaines à ré-habiter d’anciens nids qui avaient été abandonnés… Ce qui est une bonne chose, surtout si les neuf nids de la mairie annexe se reconstruisent tous !
Si vous souhaitez aider les hirondelles sans en avoir les inconvénients visibles : placez dans votre jardin, hors d’accès des chats et loin des zones de passage de gens, un plateau avec de la terre limoneuse, bien humidifiée mais pas de la boue liquide ! Il faut que les oiseaux puissent se poser pour prendre cette boue. Vous pouvez aussi placer ou faire placer en dessous des nids (pas trop près, environ 50 ou 60 cm mini) une planchette destinées à recueillir les fientes qui n’atterriront ainsi plus sur vos murs, vitres, voiture, etc !
La préservation de ce fragile migrateur nous est utile : les hirondelles mangent un tonnage impressionnant de mouches et moustiques !
Dans le même esprit, d’ailleurs, il serait intéressant de voir se développer l’apiculture citadine dans notre commune ! En ville les abeilles trouvent désormais plus de biodiversité que dans la nature et moins de pesticides ! Et elles y produisent jusqu’à trois plus de miel… Mais c’est une autre histoire !
No Comments