Par Claude Gallas et Michel Meunier.
Non, rassurez vous, ce n’était pas la Plaza del Sol, hier vers 19h30, place de la mairie à Saclay. Il y faisait froid et ils n’étaient que huit représentants des indignés angevins en route vers le ralliement des « Sans-Voix» samedi à Paris, aux Halles, avec 5 autres marches provenant de diverses régions de France.
Un groupe plutôt hétéroclite, en âge et en tenue, de sensibilités diverses ne se revendiquant d’aucun parti politique, qui participe à une action nationale après les manifestations à Angers en juin et en octobre 2011.
Un groupe de citoyens, qui, en les écoutant, souhaitent une démocratie participative, échanger en toute liberté d’expression publique pour réfléchir ensemble et proposer des alternatives de choix de société.
A la veille des élections, ils entendent, par ce mouvement, exprimer leur indignation face aux maux générés par « une application fondamentaliste de la doctrine libérale » : la précarité, le chômage, l’exclusion, la pauvreté et la dictature financière.
Si on ne peut à ce jour que partager cette indignation, les solutions proposées par certains paraissent hélas un peu simplistes dans leur radicalité.
Néanmoins on ne peut que donner raison, à notre avis, à celui d’entre eux qui évoquait le formatage de l’opinion par les medias populaires et les tribuns politiques qui, appliquant les méthodes publicitaires, incitent les citoyens à choisir par les sentiments suscités plutôt que par l’exercice de leur sens critique.
Ces jeunes avouent se défier du système parlementaire à cause des débats biaisés par l’omniprésence d’experts « abonnés » à la télévision, par la confiscation de la démocratie par les élus, et par le poids accordé aux lobbies de l’énergie, de la chimie, et de l’agroalimentaire.
Leur marche a au moins le mérite de renforcer la sensibilisation de l’opinion publique à ces problèmes, et d’alerter sur une révolte légitime dans ses causes, sinon dans toutes ses exigences.
Nous citons l’un d’eux : « si le monde avait été une banque, il serait déjà sauvé ! »
Comme dirait Stéphane Hessel …
Leur site est : www.marche-paris-2012.com
Le nom des indignés a été inspiré par le titre du manifeste Le nom des indignés a été inspiré par le titre du manifeste Indignez-vous !, écrit par Stéphane Hessel, ancien diplomate et résistant français
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