Une vingtaine de familles de gens du voyage se sont installées dimanche soir 25 septembre en bas de la côte du Parc de Diane au Val d’Albian dans un champ appartenant à l’INRA sur la commune de Bièvres.
D’après Ludovic Jamet, adjoint au maire de Jouy en Josas et habitant du Parc de Diane, une première caravane est arrivée en fin de semaine dernière. « C’était un travailleur pauvre, aucun lien avec les gens du voyage qui sont arrivés plus tard ».
« Ce terrain est privé », a déclaré lundi à monSaclay.fr Hervé Hocquard le maire de Bièvres. « C’est à l’INRA de se manifester. De notre côté, la mairie de Bièvres ne peut intervenir que s’il y a un risque de salubrité ou de trouble à l’ordre public ».
« Ils sont là jusqu’à ce que les procédures aboutissent », dit-il.
Et les procédures risquent de prendre au moins 15 jours… C’est ce que souhaitent des membres du camp rencontrés lundi soir.
Les vingt familles étaient jusqu’à présent à Gometz-la-Ville. Lorsqu’elle ont cherché un nouveau terrain, une partie du groupe est restée sur l’aire d’accueil des gens du voyage aux Ulis.
« Nous sommes du 91. Notre médecin référent est à Palaiseau et nous devons régulièrement pointer au commissariat », explique Lens, un jeune père qui travaille comme élagueur. « Le problème c’est que les villes préfèrent payer des amendes que de nous accueillir. Pour tout le monde nous sommes de Gitans, des voleurs, des truands… S’il y a un vol demain à Saclay il est évident que la police fouillera le camp immédiatement ».
Cette vie de voyage, même limitée à l’Essonne, Lens dit l’aimer. « Notre caravane c’est notre identité. Mais aujourd’hui nous sommes les derniers des Mohicans. De plus en plus de jeunes souhaitent se sédentariser », explique t-il.
Leur plus grand souhait : « Etre acceptés et que les villes disposent d’aires d’accueil. Ainsi nos enfants pourraient être scolarisés », dit Buggy de Brally qui affirme qu’un rachaï (prêtre chez les gens du voyage) a fait remonter son arbre généalogique sur onze générations en France. « Mais je ne suis sûr de rien, je ne sais pas lire ».
5 Comments
Cela n’est pas d’aujourd’hui que les gens du voyage sont pas les bienvenus!
La différence dérange, on marginalise , on diabolise à cause d’elle!
Pour la faute d’une minorité d’indélicats , une majorité subit!
Lors de la présence des gens du voyage, des personnes étrangères à eux profitent pour commettre des larcins dont la faute retombe sur eux.
Leur choix d’errer d’un point à autre les pénalisent et avant que des endroits suffisants leur soient réservé , ils devront occuper des terrains privés.
D’un autre côté des gens du voyage veulent se sédentariser en achetant une parcelle de terre pour mettre leurs caravanes afin de pouvoir se poser et surtout bouger comme il veulent et avoir un point de chute!
Mais souvent les terrains alloués à la vente aux gens du voyages sont souvent inondables!
Je connais des personnes des gens du voyage qui se retrouvent expulsés et expropriés à cause de la nature du terrain!
Alors que les autorités puissent leur octroyer des terrains corrects pour vivre décemment!
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Le nombre de vol et de visites de voitures à augmenté dans le quartier depuis qu’ils sont installés là.
Simple coïncidence bien sur.
Je fais visiter ma maison espérant la vendre. Les acquéreurs potentiels sont passés devant le campement en arrivant. Leur première question: « C’est bien un camps de roms en bas de la grande côte ? ».
Je pense qu’il n’achèterons pas ma maison.
Une question : combien de temps faudra-t-il à la Caps pour leur trouver un terrain et quelle superficie devra faire ce terrain?
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