René Ricol veut fusionner facs et grandes écoles
Source : http://www.challenges.fr par Irène Inchauspé
Le rapprochement des universités et des grandes écoles n’est qu’une première étape. « Il faudra ensuite les fusionner », affirmait René Ricol, commissaire général à l’investissement, le 27 janvier aux Matins HEC-Challenges, donnant en exemple ce qui se passe aux Etats-Unis. « Ceux qui connaissent bien le système ne se contentent pas de savoir que vous avez fait Harvard, ils vous demandent tout de suite quel collège », rappelle-t-il.
HEC pourrait ainsi devenir le business college du pôle d’excellence de Saclay. Une telle fusion permettrait, en totalisant plus d’étudiants, d’être plus visible à l’étranger. Pour intégrer ces grandes écoles, le commissaire général à l’investissement note que « les jeunes sont moins tentés aujourd’hui par les classes préparatoires, ils n’ont plus envie de passer deux ans de leur vie enfermés à travailler ».
Ils sont de plus en plus nombreux à choisir plutôt de passer par l’université en faisant un master. Ce dont se félicite René Ricol, très critique à l’égard de l’élitisme français. Il regrette que l’on mette les élèves en compétition dès les classes primaires. Si cela continue, « nous risquons d’avoir autant de suicides qu’au Japon », prévient-il.
2 Comments
Le monde entier est une compétition, et faute de l’avoir compris, la France risque d’être totalement hors course. De tout temps il a fallu se battre pour survivre et gagner sa croute. La France n’a plus les moyens d’être une société d’assistés. Avec de tels raisonnements on risque d’avoir d’autres suicides… pour cause de chômage. Les grandes écoles marchaient bien, supprimons les pour en faire des universités. Là au moins les Chinois pourront y acheter leurs diplômes à des prix imbattables!
Le chômage et les suicides associés, ils n’existent pas déjà ? Marcher bien, elles peuvent, les grandes écoles, vu ce que coûte la formation d’un ingénieur. Rapport qualité/prix, les universités sont ultra-compétitives. Et les « usines à tête dans le guidon », il en existe aussi à l’Université, si c’est à cela que se juge la qualité d’un enseignement : les classes prépa, c’est tout de même de la rigolade comparées à une première année de médecine. Mais bon, les grandes écoles nous viennent de Napoléon, et il semble que cela force encore le respect pour beaucoup de monde.