Source le Parisien 29/12/2010
Après quartre jours bloqué chez eux par la neige les habitants du lieudit de Villedombe, sur le plateau de Saclay, ont pu sortir de chez eux hier. Ils y étaient coincés depuis vendredi dernier à cause des routes non déneigées. « Ce matin nous avons tenté de reprendre la voiture.
Ça a été laborieux mais on y estarrivés », raconte Claudine Cordier, ravie d’avoir pu remplir son réfrigérateur et de voir du monde en ville.
Jeudi le Parisien écrivait:
Au lieu-dit Villedombe, dans la commune de Saclay, la route ressemble à un épais tapis recouvert de neige et de verglas. Le paysage pourrait paraître très beau s’il n’entraînait pas son lot de galères.
Car, depuis vendredi soir, le couple de 58 et 60 ans est littéralement pris au piège. En cause : la route n’a absolument pas été déneigée et restait impraticable encore hier.
« Après les épisodes neigeux de jeudi dernier, on a appelé vendredi matin les services techniques de la mairie pour qu’ils viennent nous dégager la route, raconte Daniel, invalide à 80 %. Ils nous ont répondu qu’il n’y avait plus de sel et que le chasse-neige ne fonctionnait plus.
Comme il fallait aller réveillonner, nos amis de la ferme voisine nous ont aidés en passant un tracteur avec une lame. » Le couple a pu partir mais, en revenant, à 23h30, il s’est retrouvé bloqué dans les congères, la voiture au milieu de la route. « On a dû finir à pied, dans 40 cm de neige, le vent dans le visage avec ma femme cardiaque et ma mère âgée de 83 ans », continue Daniel.
Sa maison, un ancien relais de poste du château de Versailles, se situe à 1,3 km de la D 446, sur le plateau de Saclay. Pour y accéder, nul autre choix que d’emprunter d’abord une route qui appartient au CEPR (Centre d’essais des propulseurs), qui dépend du ministère de la Défense, puis une autre appartenant cette fois à la commune.
Daniel et Claudine prennent depuis vendredi soir leur mal en patience. Ils ne sortent pas de chez eux et se contentent de manger des restes. Les époux jouissent tout de même d’une chaîne de solidarité. Pour acheminer les médicaments pour le cœur de Claudine, la pharmacienne a fait un bout de chemin, et un employé de la mairie a fini la route pour livrer la sexagénaire.
« On comprend bien que le lieu-dit (NDLR : où ne se trouve qu’une habitation où vivent deux familles) ne peut pas être prioritaire, mais quand même, s’alarme Daniel, on est à quinze minutes de Paris, au cœur de la Silicon Valley française, à deux pas de la fac, du CEA, d’HEC… et on est bloqués! Si on a le moindre problème médical, comment allons-nous faire ? »
3 Comments
Je ne trouve pour ma part pas choquant que la mairie concentre ses efforts sur le déneigement des routes du village plutôt que s’occuper de chemins PRIVES. Dire que ce lieu-dit est coupé du monde par la neige est pour le moins excessif : mes amis qui y résident aussi ont certes eu du mal à franchir le kilomètre qui les sépare de la digue, mais ils n’ont jamais été bloqués.
En temps de neige, c’est sûr, les choses sont parfois plus compliquées, et il faut faire des efforts supplémentaires, voire troquer sa voiture contre une paire de bottes, mais la mairie n’a pas vocation à se substituer aux particuliers pour déneiger devant chez eux, si ?!
L’article dit : « Pour y accéder, nul autre choix que d’emprunter d’abord une route qui appartient au CEPR (Centre d’essais des propulseurs), qui dépend du ministère de la Défense, puis une autre appartenant cette fois à la commune. » A priori, le chemin n’était pas privé.
Par ailleurs, c’est la première fois que la fac est mieux déneigée que le Bourg. A mettre au crédit du Doyen !
Il suffit de suivre le « chemin d’interprétation rural » qui part de la ferme de Viltain et passe part Villedomble pour voir qu’hors temps de neige, les habitants du coin entendent bien garder leur chemin privé (panneaux « voie privée », « interdiction de passer », portails, etc…) !
Un peu facile, non, de dire qu’une voie est publique quand il s’agit de déneiger, et privée quand il s’agit de s’y promener ?!