Je partage avec vous cet émouvant billet envoyé via le formulaire contact du site.
C’était il y déjà quelques années, ce village de la région parisienne m’a vu grandir. Pour moi, petit garçon il était le centre de mon monde.
Ses frontières ont évolué au fur et à mesure que je grandissais. Il y a eu d’abord le « champ », espace vert derrière chez moi qui à l’époque n’avait pas cet aspect policé.
Le bassin en bas du val, espace bizarre car il n’était pas rempli d’eau comme pourtant son nom le laissait croire. Plus tard quand mon horizon s’est élargi, il y a eu les étangs, le Cepr avec sa cheminée cerclée de noire, la piste cyclable qui s’est ouverte sur Bièvre et qui permettait de rejoindre Saclay, la ferme de Viltain…
Qui se souvient du château d’eau, celui qu’on a dynamité et qu’il a fallu s’y reprendre à deux fois avant qu’il ne cède, comme s’il n’avait pas voulu nous quitter.
Y-a-t-il toujours des marronniers sur les trottoirs, ceux là même qui fendillaient le bitume et nous fournissait ces petits joyeux marrons de l’automne ? Et qui se souvient des hommes et des femmes de cette époque ? Madame Sauva directrice formidable avec ces cinq minutes de morale avant de commencer la journée, Monsieur Chavernoz maire de toute ma vie de petit garçon.
Aujourd’hui mon Val d’Albian est bien loin, mais il m’a construit et reste, comme mon village, aussi ancré dans mon coeur qu’aurai pu l’être un village de montagne pour un petit Savoyard.
Alors le Breton que je suis devenu s’est arrêté cinq minutes pour repenser à son village et souhaite qu’il devienne le centre du monde pour toutes les nouvelles générations qui y passeront.
Alain
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[…] Saclay à une histoire que les anciens aiment nous raconter (allez lire les souvenirs d’Henri, d’Alain ou encore de Jean Claude pour vous en persuader), que nous sommes heureux d’y voir grandir nos […]